Robin Berjon

Adrénaline éristique

Lightning Tank

Vous avez vu tous les Fast and Furious, vous connaissez par cœur les répliques de Bruce Willis dans Armageddon, vous maîtrisez chaque stratagème de L’Art d’avoir toujours raison de Schopenhauer et vous récitez la Rhétorique d’Aristote à vous enfants pour les endormir. Bref: en adrénaline comme en dialectique éristique vous êtes sérieusement badass (ou “mauvaiscul”, comme diraient nos amis étouffeurs de la langue française). Mais connaissez-vous le lightning talk?

Le 23/01/2015, pour inaugurer les nouveaux locaux du co-working Le Tank (dedans duquel je suis), un cycle de conférences et évènements de 24 heures prendra place 22 bis rue des Taillandiers, pas loin de Bastille à Paris. Et l’un de ces évènements est une session de lightning talks durant une heure (probablement en début de soirée) nommée pour l’occasion “Lightning Tank”. Mais de quoi s’agit-il?

Tout d’abord, le sujet est libre. Vous pourriez par exemple traiter:

Comme vous le voyez, le champs est large. Cependant, le jury (duquel je forme la majorité à moi tout seul) a une préférence notable pour ce qui est drôle, atypique, ou percutant. Cela étant si vous avez un sujet un peu vague et un peu mou dans lequel pourrait se trouver une pépite d’intérêt, il n’y a rien de tel comme exercice pour la faire émerger.

Du coté du support, la liberté est la même. Sans rien comme en homm•e•s-orchestr•e•s. Avec quelques slides ou une guitare, avec un groupe de mimes faisant des pompes sur scène (ça s’est vu), seul ou à plusieurs, en dansant ou avec le soutien d’une intelligence artificielle en voix-off. Tout est possible.

Par contre, il est une règle à laquelle nulle dérogation ne sera accordée: Une présentation, c’est quatre minutes (douche comprise) ou GTFO.

Dépasser les quatre minutes c’est s’exposer à un traitement qui rappellera les pire clichés journalistiques sur l’opprobre, sur l’ostracisme, sur la boucherie de la haine ordinaire, ou sur un karaoké de Céline Dion.

Tu n’as pas peur. Tu es une bête de scène et ce public déchaîné de bobos et autres Sciences Po avides de sueur et de sens ne fait qu’attiser cette rage discursive qui brûle derrière ton début de sourire. Tu ne peux donc t’empêcher de me faire une proposition pour Lightning Tank. C’est facile: un mail à robin@berjon.com avec ton nom, un titre, un paragraphe décrivant le sujet, et le cas échéant des besoins spécifiques (prise son, tenue de majorette…).

N’ayez pas peur, c’est le moment de briller.